
Le soleil est vert comme une olive.
Perdu dans l'immensité du ciel, mon oeil
microscopique voit la distance à parcourir...
Il rêve d'avoir des ailes.
Si je repeignais en rouge le train qui relie Brest à Saint-Brieuc, ira-t-il plus vite ?
Jeu à gratter vendus en masse. Jetés sur la voie publique. Ils disent : "Grattez, grattez... la chance va peut-être tourner. Grattez avec vos mains. " Et puis, si ça ne suffit pas, prenez vos outils les plus affutés. Alors sous le roc, jaillira peut-être la vérité. La vérité toute nue. Et la chair et le coeur.
Cette femme domestique n'a qu'un oeil, l'autre étant enfermé dans le hublot de la machine à laver avec le linge sale de toute sa famille. Tout un programme ! Lavage à 40 degrés, programme synthétique, 900 tours. L'oeil ainsi rincé verra-t-il plus clair ? Pas sûr. Pourtant il arrive que son oeil-celui qui est resté hors de la machine infernale voit loin. Plus loin que ces quatre murs et ce sourire de façade. Plus haut. Et l'aspirateur, complice, se rebiffe et se libère, pour devenir un mât de bateau. Il s'acoquine avec une coque improvisée, rencontrée un soir de bordée. Et puisqu'il fait noir comme dans un four dans cette cale, il faut y ajouter une fenêtre. Le hublot de la machine à laver fera bien l'affaire. La jupe fleurie s'enroule sur le mât et bientôt se gonfle de vent... L'embarcation de fortune prend le large. Prêt pour l'aventure ?
J'entre dans la toile, les poches remplies de quelques illustrations, mais aussi de mes états d'âme, de pensées et de projets en cours.